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Chantal Tourelle : la réforme du baccalauréat général et technologique
Publié le 14 mars 2023
–
Mis à jour le 5 avril 2023
Date(s)
le 16 mars 2023
Nous avons eu plaisir à partager une Conversation avec Chantal Tourelle, directrice adjointe - déléguée à l’enseignement secondaire de Notre-Dame du Grandchamp. L’échange a porté sur les changements occasionnés par la réforme du baccalauréat général et technologique, mise en vigueur à la rentrée 2019.
Parmi les changements apportés par la réforme, on compte la disparition des filières L, ES, S au profit de disciplines de spécialité. Pouvez-vous nous présenter ces nouveaux enseignements ?
À Notre-Dame du Grandchamp, les lycéens ont le choix entre 7 disciplines de spécialité :
En classe de terminale, les lycéens ne conservent que 2 enseignements de spécialité sur les 3 précédemment étudiés en première.
Pour les guider dans leur choix, Notre-Dame du Grandchamp organise des Spé-dating entre les élèves et leurs professeurs de spécialité en classe de première. Ces spé-dating sont aussi organisés en classe de terminale pour faire le point sur leur projet d'orientation post-bac.
Une autre nouveauté de la réforme, c’est la plus grande part du contrôle continu dans la note finale du baccalauréat. Un désavantage pour les élèves qui sont évalués dans les « bons lycées » ?
Depuis la réforme, la note finale du baccalauréat est composée :
Je donne également comme règle générale pour chaque professeur d’avoir un objectif de 12/20 de moyenne de classe. Cela leur laisse tout de même une latitude relativement importante. Notre objectif n'est pas de surnoter les élèves et de mettre des 17 de moyenne à tout le monde.
Dans les faits, nous avons 100% de réussite au baccalauréat et un taux de mention très bien et bien qui n'a pas diminué. Donc je ne pense pas que nos élèves soient pénalisés des exigences de l'établissement en matière de contrôle continu.
Qu’en est-il de l’exercice du Grand Oral ?
Pendant 2 ans, l’élève mène un travail de recherche sur le thème de son choix, guidé par ses professeurs de spécialités. En juin, il présente une synthèse de 5 minutes devant un jury. Enfin, il est questionné sur l’ensemble du programme de spécialité et son orientation post-bac.
Le but de l’exercice c’est d’évaluer la capacité d'un élève à faire passer un message à l’oral. Pour les y préparer, on organise au mois de mai un oral blanc (qui n’est pas sans difficultés d’organisation).
Quel est votre bilan sur cette réforme ?
Je trouve que cette réforme a des aspects plutôt positifs sur le fond, même si elle nous pose quelques soucis en termes d’organisation.
D’une part, l’accès à un enseignement de spécialité n’est pas conditionné à l’approbation du conseil de classe. Même si le niveau d’un élève est jugé insuffisant. Il n’y a pas de sélection ou de limite numérique pour intégrer un groupe de spécialité : les effectifs peuvent donc être très changeants d’une année sur l’autre.
Avec les spécialités (et les nombreux groupes qui en découlent !), le concept de classe a changé et cela nous oblige à revoir l’organisation des conseils de classe et réinterroger le rôle de professeur principal.
Point positif en revanche, les élèves du lycée général ne font plus uniquement des choix de filières. Même s'ils souhaitent s'orienter vers une voie scientifique, les élèves de première peuvent par exemple continuer à étudier une spécialité littéraire. Autre apport de la réforme : les disciplines de spécialité sont plus approfondies par rapport à ce qui se faisait avant.
>> Plus d'information sur le lycée général et le lycée technologique à Notre-Dame du Grandchamp
À Notre-Dame du Grandchamp, les lycéens ont le choix entre 7 disciplines de spécialité :
- mathématiques
- physique-chimie (SPC)
- sciences de la vie et de la terre (SVT)
- humanités, littérature et philosophie (HLP)
- histoire-géographie, géopolitique et sciences politiques (HGGSP)
- langues, littératures et cultures étrangères (LLCE)
- sciences économiques et sociales (SES)
En classe de terminale, les lycéens ne conservent que 2 enseignements de spécialité sur les 3 précédemment étudiés en première.
Pour les guider dans leur choix, Notre-Dame du Grandchamp organise des Spé-dating entre les élèves et leurs professeurs de spécialité en classe de première. Ces spé-dating sont aussi organisés en classe de terminale pour faire le point sur leur projet d'orientation post-bac.
Une autre nouveauté de la réforme, c’est la plus grande part du contrôle continu dans la note finale du baccalauréat. Un désavantage pour les élèves qui sont évalués dans les « bons lycées » ?
Depuis la réforme, la note finale du baccalauréat est composée :
- à 60 % du résultat des épreuves terminales (2 épreuves de spécialités au mois de mars, épreuve de philosophie et Grand Oral au mois de juin) ;
- à 40 % du contrôle continu.
Je donne également comme règle générale pour chaque professeur d’avoir un objectif de 12/20 de moyenne de classe. Cela leur laisse tout de même une latitude relativement importante. Notre objectif n'est pas de surnoter les élèves et de mettre des 17 de moyenne à tout le monde.
Dans les faits, nous avons 100% de réussite au baccalauréat et un taux de mention très bien et bien qui n'a pas diminué. Donc je ne pense pas que nos élèves soient pénalisés des exigences de l'établissement en matière de contrôle continu.
Qu’en est-il de l’exercice du Grand Oral ?
Pendant 2 ans, l’élève mène un travail de recherche sur le thème de son choix, guidé par ses professeurs de spécialités. En juin, il présente une synthèse de 5 minutes devant un jury. Enfin, il est questionné sur l’ensemble du programme de spécialité et son orientation post-bac.
Le but de l’exercice c’est d’évaluer la capacité d'un élève à faire passer un message à l’oral. Pour les y préparer, on organise au mois de mai un oral blanc (qui n’est pas sans difficultés d’organisation).
Quel est votre bilan sur cette réforme ?
Je trouve que cette réforme a des aspects plutôt positifs sur le fond, même si elle nous pose quelques soucis en termes d’organisation.
D’une part, l’accès à un enseignement de spécialité n’est pas conditionné à l’approbation du conseil de classe. Même si le niveau d’un élève est jugé insuffisant. Il n’y a pas de sélection ou de limite numérique pour intégrer un groupe de spécialité : les effectifs peuvent donc être très changeants d’une année sur l’autre.
Avec les spécialités (et les nombreux groupes qui en découlent !), le concept de classe a changé et cela nous oblige à revoir l’organisation des conseils de classe et réinterroger le rôle de professeur principal.
Point positif en revanche, les élèves du lycée général ne font plus uniquement des choix de filières. Même s'ils souhaitent s'orienter vers une voie scientifique, les élèves de première peuvent par exemple continuer à étudier une spécialité littéraire. Autre apport de la réforme : les disciplines de spécialité sont plus approfondies par rapport à ce qui se faisait avant.
>> Plus d'information sur le lycée général et le lycée technologique à Notre-Dame du Grandchamp